Henri-Emmanuel Poulle

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Henri-Emmanuel Poulle
Fonction
Député français
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Henri-Emmanuel Poulle, né à Montauroux dans le Var le [réf. nécessaire] (ou au début de 1793[1]) et mort le au château des Salles, à Draguignan, dans le même département, était un magistrat et député français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de François Poulle, maire de Montauroux.

Après ses études en droit, il vient plaider devant la cour d'assises et la cour prévôtale du Var, où il se fait remarquer dans la défense des accusés politiques poursuivis à la suite de la réaction de 1815[1]. Constitutionnel modéré, il ne remplit aucune fonction politique sous la Restauration[1].

En , à la faveur de la révolution de Juillet, il est nommé conseiller de préfecture à Draguignan, puis conseiller à la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

Le , il est élu député du Var à la Chambre, où il siège avec la majorité ministérielle. Il est réélu six fois jusqu'à la révolution de 1848.

À la Chambre des députés, il soutient notamment la dotation du duc de Nemours (second fils de Louis-Philippe), les projets de fortifications de Paris, la coalition de Guizot contre le gouvernement du comte Molé[réf. souhaitée]. Par son expérience en droit, il s’implique également dans la loi sur la réforme du Code pénal[1]. Il a aussi présenté à la Chambre le rapport sur la loi sur la répression de la contrebande en Corse[1].

Parallèlement, il poursuit sa carrière dans la magistrature : en 1836, il devient président de chambre à la Cour d'appel d'Aix-en-Provence[2] ; en 1841, il en devient le premier président, fonction qu'il ne quitte qu'à sa retraite en 1863 : malgré ses opinions orléanistes, le pouvoir de Napoléon III le maintient en place, changeant seulement le nom de « Cour royale » en « Cour impériale » d’Aix.

Il préside en 1838 et 1839 le conseil général du département du Var[1]. En 1840, le ministre de l’Instruction publique lui confie la présidence d’un concours ouvert devant la faculté de droit d’Aix, avec le titre d’inspecteur général provisoire des écoles de Droit[1].

Il est connu pour avoir fait édifier à Montauroux, dans son village natal, le château de La Colle Noire, entre 1858 et 1861, lequel allait en 1950 devenir la propriété de Christian Dior. Il fait construire également la chapelle Sainte-Anne près de son château, et restaurer la vieille chapelle Saint-Barthélémy[3] de Montauroux.

Il meurt le 13 avril 1877 à Draguignan[4].

Divers[modifier | modifier le code]

Il est l'arrière-grand-oncle d’Emmanuel Poulle (1928-2011), historien des sciences et médiéviste, membre de l'Institut.

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Chevalier de la Légion d'honneur (octobre 1832)
  • Officier de la Légion d'honneur (14 mai 1844)[5]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Annuaire historique et biographique, vol. 1, Paris, Direction des archives historiques, (lire en ligne), p. 137–138.
  2. Jean-Claude Farcy et Rosine Fry, « Fiche Magistrat : Henry Emmanuel Poulle », sur Annuaire rétrospectif de la magistrature XIXe – XXe siècles, Centre Georges Chevrier (Université de Bourgogne/CNRS), (consulté le )
  3. « Chapelle St Barthélemy », sur le site de l’office du tourisme de Montaroux.
  4. Acte de décès de Henri-Emmanuel Poulle, Registre des décès de la commune de Draguignan (1876-1878), cote 7 E 53_99, Archives départementales du Var, 257 p. (lire en ligne), p. 103
  5. Base de données Léonore, « Notice n°L2212022 du légionnaire Henri-Emmanuel Poulle », sur Archives nationales (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]